Il était juste que les engins où le gros public ne voyait jusque-là que des jouets, fuissent à l’honneur après avoir été à la peine. C’est que les cerfs-volants ne sont rien moins que les précurseurs des aéroplanes. Ils furent les larves lentes d’où sortirent les gros insectes bourdonnant et voltigeant. La forme cellulaire adoptée pour les biplans a été imaginée pour ces modestes assemblages de bois et de toile, qui tristement tirent sans fin sur leur ficelle, comme une pauvre bête à l’attache.
Avant les premiers vols mécaniques, on avait essayé souvent d’accoupler un nombre suffisant de cerfs-volants cellulaires pour emporter dans les airs un observateur. Au point de vue militaire, une telle installation visait à remplacer le ballon captif. Nous avons pu constater à Reims que la chose était possible, mais qu’il fallait un homme à l’estomac vraiment héroïque pour supporter quelque temps un pareil supplice.